Il était une fois une petite Florentine du 16e siècle qui s'appelait Arte et qui adorait dessiner. Ce don, encouragé par son papa, était devenu une véritable passion. Malheureusement, papa meurt, et la mère d'Arte décide qu'il est temps pour sa fille de se consacrer à l'unique tâche importante de sa vie : son futur mariage.
Bien sûr, Arte ne l'entend pas de cette oreille et décide de partir de chez elle pour devenir artiste peintre. Mais est-ce qu'une jeune femme a la moindre chance de se faire embaucher comme apprentie peintre dans un atelier, à Florence, au 16e siècle ? C'est sans compter sur la détermination de notre héroïne, son caractère bien trempée et son enthousiasme échevelé. Et sa rencontre avec un maître peu banal, tout son contraire bien sûr : Maître Léo est un solitaire renfrogné, genre ours mal léché (mais beau gosse), et d'un caractère sombre et ombrageux. C'est un excellent peintre qui a dû s'imposer lui aussi dans le milieu, pour d'autres raisons.
Nous voici donc partis pour déjà cinq tomes des aventures de la demoiselle dans un Florence couleurs Renaissance, à la découverte de toutes les strates de la société et de la condition féminine.
Soyons clair : si le lecteur souhaite une approche historique de l'Italie de la Renaissance, il vaut mieux se plonger dans un autre manga beaucoup élaboré : Cesare de Fuyumi Soryo (dont le 12e tome me fait languir, quelqu'un a-t-il des nouvelles ?). Arte a des côtés femme libérée qui cadre mal avec la société florentine de l'époque, les personnages sont bien typés (sans être caricaturaux) et les dialogues n'ont pas la finesse et la haute tenue des conversations politico-philosophiques d'Angelo et de Cesare. Mais Arte pose la question de la place des femmes dans la société (hier, aujourd'hui et hélas demain) en s'attachant à de nombreuses figures féminines : la courtisane Véronica, la couturière Dacia, ou la petite aristocrate Caterina. Elle étale les stéréotypes pour mieux s'y confronter ou les renverser. Et c'est bien là ce qui me plait...
D'abord c'est une héroïne, et il n'y en a pas tant dans les mangas (certes il y a le Major Kusanagi de Ghost in the Shell, mais comme elle se pose déjà des questions sur son humanité, alors son sexe, hein...). Ensuite, c'est une héroïne sans super-pouvoirs, sinon sa passion et sa volonté de fer de devenir artiste-peintre. Elle est naïve, maladroite, généreuse, curieuse, et elle respire la joie de vivre. Que du positif. Et son but est de s'imposer dans un monde d'homme, mais en tant que femme : il ne s'agit pas pour elle de devenir un garçon manqué, mais de prendre toute sa place d'artiste peintre dans ce monde à domination masculine.Et elle apprend à user de cette féminité. par certains aspects elle m'évoque la figure de Christine de Pizan, première femme qui a vécu de sa plume au temps du roi Charles VI.
La part féministe en moi ne peut qu'approuver cette ambition, et qui plus est portée par un manga à mettre en toutes les mains, surtout celles de mes collégiennes qui doivent chaque jour composer avec le machisme de leurs petits camarades. Le dessin est très agréable, très fin et dynamique (le dynamisme, c'est le charme d'Arte !). Le scénario est classique : une succession d'épreuves attendent notre apprentie, qui va les surmonter avec l'aide de ses ami·e·s, car elle a plein d'ami·e·s, on ne résiste pas à son charme ! Le suspense est bien amené est on est toujours en manque du prochain volume.
Alors, vive Arte et vive ses aventures, dont j'attends le 6e tome avec une grande impatience !
D'abord c'est une héroïne, et il n'y en a pas tant dans les mangas (certes il y a le Major Kusanagi de Ghost in the Shell, mais comme elle se pose déjà des questions sur son humanité, alors son sexe, hein...). Ensuite, c'est une héroïne sans super-pouvoirs, sinon sa passion et sa volonté de fer de devenir artiste-peintre. Elle est naïve, maladroite, généreuse, curieuse, et elle respire la joie de vivre. Que du positif. Et son but est de s'imposer dans un monde d'homme, mais en tant que femme : il ne s'agit pas pour elle de devenir un garçon manqué, mais de prendre toute sa place d'artiste peintre dans ce monde à domination masculine.Et elle apprend à user de cette féminité. par certains aspects elle m'évoque la figure de Christine de Pizan, première femme qui a vécu de sa plume au temps du roi Charles VI.
La part féministe en moi ne peut qu'approuver cette ambition, et qui plus est portée par un manga à mettre en toutes les mains, surtout celles de mes collégiennes qui doivent chaque jour composer avec le machisme de leurs petits camarades. Le dessin est très agréable, très fin et dynamique (le dynamisme, c'est le charme d'Arte !). Le scénario est classique : une succession d'épreuves attendent notre apprentie, qui va les surmonter avec l'aide de ses ami·e·s, car elle a plein d'ami·e·s, on ne résiste pas à son charme ! Le suspense est bien amené est on est toujours en manque du prochain volume.
Alors, vive Arte et vive ses aventures, dont j'attends le 6e tome avec une grande impatience !