Avertissement : ceci est un devoir de vacances. J'ai en effet suivi un cours en ligne sur la science-fiction, dont le devoir final était de choisir une œuvre et de justifier son appartenance à la science-fiction - ou pas. Je n'ai pas pu le rendre à temps, mais j'aurai ici les experts nécessaires à la correction...
La servante écarlate n'est pas, et de loin, le premier livre de science-fiction que j'ai lu, mais c'est le premier que le maître des lieux m'a recommandé, et il a ainsi commencé à élargir mon horizon dans le genre. C'est donc un hommage que je lui rends, comme une disciple reconnaissante...
Le
livre de Margareth Atwood, La servante écarlate,
raconte l'histoire d'une femme piégée dans la république de
Gilead, une nation réactionnaire créée en Amérique. Devant
l'infertilité grandissante des hommes et des femmes, une société
fondamentaliste chrétienne s'est mise en place, assignant et
assimilant chacun à un rôle précis, et réservant les femmes
fertiles à quelques hommes puissants : ce sont des servantes
écarlates, qui ne sont plus considérées que comme des ventres.
Ce
roman a tout à fait sa place en science-fiction, dans le genre de la
dystopie ou des lendemains noirs. Il décrit en effet un futur
proche, marqué par la pollution et la baisse dramatique de la
fertilité humaine. D'autres livres de science-fiction traitent de
l'infertilité et de ses conséquences, notamment ceux des autrices Elisabeth Vonarburg, Katarine Burdekin ou Ninni Homqwist
Toutefois,
si on se réfère à une définition particulièrement stricte de la
science-fiction, il manque à ce récit le côté scientifique, qu’on
trouve par exemple dans le roman d’Amin Maalouf, Le premier
siècle après Béatrice, dont
le ressort repose sur un médicament qui permet de ne donner
naissance qu’à des garçons.
Le
succès de la série télévisuelle qui en a été tirée témoigne
de l'intérêt important que suscitent ces questions. Dans le climat
actuel de la dénonciation des violences faites aux femmes, La
servante écarlate réunit les critères d'un excellent roman
d'anticipation : faire réfléchir au monde actuel en
s’inspirant de sociétés passées ou en poussant les logiques de
celles du présent à leur extrême.
(les consignes : Vous rédigerez entièrement votre argumentation entre 1000 et 2000
signes espaces compris, en soignant l'expression écrite. Votre réponse
doit présenter votre exemple de façon claire, précise et nuancée et
s'appuyer sur des connaissances (cours et références extérieures –
autres exemples, textes critiques…) pour en tirer une définition
justifiant votre choix.)