Il était une fois un petit garçon finlandais sur les genoux de son grand-père professeur de mathématiques à l'université et qui regardait son premier ordinateur. Depuis, il n'a jamais arrêté. Il s'appelle Torvalds, Linus Torvalds, et il a tiré sans presque s'en rendre compte (qu'il dit), un missile balistique dans le monde informatique qui ne s'en pas tout à fait remis. Ça s'appelle Linux.
Le type est fabuleusement sympathique. Ce n'est pas un gourou version Steve Jobs ou Richard Stallman, il est désespérément normal, à un détail prêt : c'est un petit génie de l'informatique, un vrai, du genre à passer sa vie à coder des trucs inimaginables en se nourrissant de pizza et en s'hydratant à la bière. Mais il a quand même réussi à se marier et à avoir une vie de famille classique.
Ce n'est pas non plus un homme d'affaire version Steve Jobs (tiens, je me répète) ou Bill Gates. Il n'est pas spécialement pauvre, mais à côté des susdits, un peu quand même. Et on dirait qu'il s'en fiche du moment que son confort est assuré.
Son autobiographie, réalisée avec le journaliste David Diamond, révèle donc un type qui aime faire du code et résoudre des problèmes informatiques au kilomètre et qui est payé pour ça, ce qui semble le rendre particulièrement heureux. Pour le reste, il est loin des positions catégoriques de R. Stallman sur le monde du libre, mais n'y voit en fait que des avantages. Il n'est pas contre la marchandisation, juste contre le monopole et l'impossibilité de résoudre des problèmes pour des questions de droit. Et il a prouvé à sa manière décontractée que l'informatique n'était pas qu'une histoire de gros laboratoires et de gros sous, mais pouvait également devenir une aventure en Lego avec une bande planétaire de siphonnés de son espèce, par la magie d'un autre truc extraordinaire : Internet.
C'est un peu technique, très amusant, un "storytelling" très réussi avec une figure emblématique de l'informatique, et en prime un leçon sur les systèmes d'exploitation. Ça permet aussi de mettre un peu le nez dans les rouages économiques de l'industrie informatique (d'ailleurs, ça mériterait une relecture rien que pour ça). Bref, c'est un peu lourd pour le collège, sauf bons lecteurs de 3e mais bon sang, si j'avais eu ce bouquin à mettre entre les mains des élèves de BTS informatique à l'époque, je les aurai convertis à la lecture sans coup férir !
1 commentaire:
Vendu ! En plus en ce moment je suis plongé dans la littérature informatique, enfin presque, un bouquin sur l'histoire d'Internet tout à fait passionnant.
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